Nous sommes en 1865 et déjà la médecine officielle veut détruire l’homéopathie. Plus de 150 ans plus tard l’homéopathie est toujours là et la médecine officielle réitère ses attaques. En fait, elle prend un bâton et bat l’eau avec rage et les gouttes d’eau lui resquitent au visage.
Déjà le Dr Imbert-Gourbeyre écrivait: ” Les allopathes peuvent-ils espérer de faire croire à ce public qui leur échappe, que l’homœopathie n’est qu’une illusion ou une imposture, et que ceux qui la pratiquent ne sont que des imbéciles ou des charlatans?” et de rajouter au sujet de l’ homéopathie: “et vous croyez avoir le droit de parler sur cette question! Pour moi, je vous le refuse. Vous n’avez aucun droit, aucune autorité dans l’espèce.—”
Voilà ce qu’écrit le Dr Imbert-Gourbeyre en 1865 dans ses “Lectures publiques sur l’homœopathie, faites au palais des Facultés de Clermont-Ferrand:

“Je considère l’opposition que l’on fait à l’homœopathie comme la plus grande iniquité scientifique de notre époque.
A cette heure, la médecine offre dans une partie de l’Europe, et principalement en France, le spectacle le plus triste et le plus douloureux qui puisse exister aux yeux de l’homme qui se préoccupe de la dignité, des droits et de la liberté de sa profession. Toutefois cette guerre, car c’est là le véritable nom qu’il faut donner à cette lutte médicale, n’existe réellement que dans les grands centres; elle réside surtout à Paris, cette centralisation de toutes les centralisations. Aussi antiscientifique que antilibérale, elle conclut fatalement à l’abaissement de la profession. Cette guerre m’est d’autant plus odieuse que je la trouve indigne. Elle n’a pas eu besoin de sortir du terrain de l’opposition purement scientifique, attendu que cette opposition loyale et sérieuse n’a jamais existé. Quand, du fond de ma province, je contemple cette lutte dont je connais tous les détails, je suis frappé de l’exclusivisme étroit et passionné des adversaires de l’école de Hahnemann. Qu’on ne s’y trompe pas, il y a deux choses en médecine qui sont intimement liées : c’est le public et le Corps des médecins. Le public appartient à la médecine, parce qu’il en est le sujet ; il n’est pas seulement partie, et, quoiqu’il soit taillable et corvéable à merci, il n’en est pas moins juge, et bon juge. Les allopathes peuvent-ils espérer de faire croire à ce public qui leur échappe, que l’homœopathie n’est qu’une illusion ou une imposture, et que ceux qui la pratiquent ne sont que des imbéciles ou des charlatans? Et tel est pourtant leur langage. On ferait beaucoup mieux d’étudier l’homœopathie, que l’on ne sait pas, que de jeter perpétuellement l’insulte ou le dédain à la face de confrères qui ont suivi la réforme hahnemanienne, pour sortir du chaos thérapeutique où nous avons tous vécu jusqu’à présent. Que si je me mêlais de parler de chimie-organique, et je déclare humblement l’ignorer entièrement; que, si je me permettais en outre d’insulter aux labeurs et aux découvertes des chimistes modernes, les accusant et d’illusions et de mensonges, en appelant contre eux au for extérieur, administratif et gouvernemental, on me dirait en toute justice : — Vous n’êtes qu’un fou, un ignorant et un persécuteur de la science et de la liberté. — 
Eh bien, puisque dans cette hypothèse on aurait le droit de me tenir un pareil langage, je veux aussi, dans la réalité, qu’on m’accorde celui d’en dire tout autant aux adversaires actuels de l’homœopathie : —Quoi! vous ignorez les premiers éléments de cette grande chimie humaine qu’on appelle l’homœopathie, c’est à-dire la pharmacodynamie vérifiée en partie double et sur l’homme sain et sur l’homme malade; vous n’avez jamais fait d’études spéciales à ce sujet; vos coryphées, on en compte jusqu’à deux, quand ils ont voulu l’aborder, ont commis les erreurs les plus évidentes et les plus grossières; et vous croyez avoir le droit de parler sur cette question! Pour moi, je vous le refuse. Vous n’avez aucun droit, aucune autorité dans l’espèce.— Il existe à cette heure en France , comme membres de l’Académie impériale et comme professeurs des Facultés et des Ecoles de médecine, un personnel qui peut s’élever au chiffre de quatre cents médecins environ. Je voudrais qu’on pût leur adresser les quatre questions suivantes, avec prière d’y répondre tous individuellement:
1° Qu’est-ce que l’homœopathie?
2° Que faut-il admettre en homœopafhie?
3° Que faut-il rejeter ?
4° Parmi les membres de l’Académie ou du Corps enseignant, en est-il qui puissent consciencieusement se déclarer compétents sur la question, comme l’ayant suffisamment étudiée et vérifiée par des expériences complètes et décisives?
Je mets en fait que la plupart seraient très-embarrassés de répondre d’une manière exacte à la première question; que tous ne sauraient que dire sur la seconde et la troisième ; et qu’à l’unanimité ils diraient : Non, sur la quatrième.
Que si cette enquête auprès des Corps savants et enseignants était possible, elle serait en un sens la meilleure réponse qu’on pût faire à toutes les attaques dirigées contre l’homœopathie.
Je ne sais quel ministre initiateur et libéral viendra briser les entraves qui pèsent en médecine sur l’enseignement de la thérapeutique;  je ne sais quel Grand-Maître de l’Université donnera la liberté à la réforme hahnemanienne, par la pratique des hôpitaux et l’enseignement officiel, pour lui permettre de lutter avantageusement contre le nihilisme et le scepticisme de la thérapeutique actuelle; mais le jour où luira pour la science cette liberté si simple et si élémentaire, ce grand Ministre ‘aura bien mérité de la patrie. La liberté est la seule solution possible d’une lutte qui déshonore à cette heure le corps médical. Si l’homœopathie est un mensonge , elle s’évanouira au grand jour;  si elle est une vérité, elle prendra sa place naturelle et légitime à côté de toutes les vérités qui constituent notre tradition.
L’homœopathie n’est pas toute la thérapeutique, mais elle la domine sur le terrain de la pharmacodynamie.
Telle qu’elle est, elle est loin d’être le dernier mot de la science ; mais c’est une voie sûre et féconde dans laquelle il faut entrer. Il serait bien temps de convertir une lutte qui, jusqu’à présent, n’a été qu’un steeple-chase de clientèle,  en une discussion scientifique et sérieuse. Lorsqu’on portera les forces vives de l’observation sur cette thèse difficile;  lorsqu’on étudiera la thérapeutique ailleurs que dans les manuels et formulaires et à la quatrième page des journaux, la question aura fait un grand pas. L’homœopathie, revue, corrigée et augmentée, apparaîtra avec toute sa valeur; et l’on dira que, depuis Hippocrate, Hahnemann a été le seul médecin qui ait véritablement fondé la thérapeutique.
Dr A. IMBERT-GOURBEYRE
PROFESSEUR DE MATIÈRE MÉDICALE A L’ÉCOLE DE MÉDECINE DE CLERMONT-FERRAND
Ancien interne de l’Hôtel-Dieu de Paris Lauréat de l’Académie impériale de médecine (1854 et 1860)
Lauréat de la Société de médecine de Bordeaux (1854)
Membre du Conseil d’hygiène publique et de salubrité de Clermont-Ferrand
Médecin suppléant de l’Hôtel-Dieu
Membre titulaire de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Clermont-Ferrand
Membre correspondant de la Société de médecine de Bordeaux
De l’Académie royale de Naples, et de la Société impériale de médecine de Lyon.
MÉDECIN AUX EAUX DE ROYAT

By docteurJO

Médecin de campagne puis Médecin de ville, acupuncteur, ostéopathe, vice Président de l'I.H.S (Institut Homéopathique scientifique), retraité depuis 2011. Je tiens ce blog qui a pour but de relayer en matière de santé, l'information des lanceurs d'alerte sur l'agriculture, la nutrition, la destruction des écosystèmes planétaires, les dérives de l'industrie pharmaceutiques, etc...

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