Définition classique
Le reflux gastro-œsophagien, ou RGO, est la remontée d’une partie du contenu de l’estomac dans l’œsophage. Lié à une défaillance du muscle fermant cette partie du tube digestif, le RGO est une affection courante chez l’adulte. Surpoids, repas copieux, tabac, alcool… sont des facteurs favorisants (Ameli.fr)
Chez l’adulte jeune ce reflux est quasi-inexistant car le cardia, sphincter se trouvant à l’entrée de l’estomac est tonique. Avec l’âge et surtout suite à des excès de boisson ou de nourriture, le cardia fragilisé va permettre des remontées acides vers l’œsophage.
Il peut exister une fragilité familiale.
Les symptômes du RGO
Le reflux gastro-œsophagien, ou RGO, se manifeste par plusieurs symptômes survenant plus volontiers après les repas. Si vous êtes plié en deux (laçage des souliers, en ramassant quelque chose à terre) ou couché sur le dos.
- Vous ressentez des brûlures partant de la région épigastrique et remontant derrière le sternum (régurgitations acides) Cela se nomme le pyrosis
- Des renvois d’air ou ayant le goût des aliments récemment avalésrégur
- Parfois des régurgitations d’aliments sans nausées ou vomissements
Il ne faut pas attendre que l’œsophagite évolue, pour consulter. L’inflammation de l’œsophage aboutissant à des saignements est extrêmement rare car le patient va en général consulter avant.
Le RGO symptôme le plus fréquent de consultation est la toux sèche répétée alors qu’il n’existe aucun symptôme respiratoire à l’auscultation.
Cette toux s’accompagne souvent d’une irritation du pharynx et/ou du larynx et plus rarement des gencives.
Évidemment ces brûlures retro-œsophagiennes peuvent perturber le sommeil.
Facteurs favorisant le reflux gastro-œsophagien chez l’adulte
- Une hernie hiatale :
C’est une partie de l’estomac qui glisse à travers l’orifice hiatal. Il existe des hernies par roulement ou par glissement. Peu importe. Cette hernie est plus ou moins importante et peut comprimer le cœur créant des pseudos douleurs angineuses. La présence d’air en trop grande quantité dans la poche à air gastrique aggrave ces symptômes.
- Causes iatrogènes
Parmi les types de médicaments qui interfèrent avec le fonctionnement du sphincter œsophagien inférieur figurent les médicaments ayant des effets anticholinergiques (comme de nombreux antihistaminiques et certains antidépresseurs), les inhibiteurs calciques, la progestérone et les nitrates, les AINS etc.
C’est ce que l’on appelle les maladies iatrogènes : plus de 10 000 décès par an et plus de 130 000 hospitalisations. Je ne développerai pas ce sujet et vous laisse le soin de l’approfondir à votre guise. Si on ajoute les maladies nosocomiales (1,4 millions pas an et 4000 décès/an),
- Les toux prolongées et épuisantes lors de maladies pulmonaires aigues ou chroniques
- Certaines grossesses en raison des modifications anatomiques
- Une pression excessive sur l’abdomen liée à un surpoids ou une obésité
- Des excès hygiéno-diététiques : consommation de tabac, d’alcools, de sucreries, d’épices en quantité excessives.
Le diagnostic est le plus souvent clinique. Un examen palpatoire et auscultatoire est nécessaire. Le mode de vie du patient, la prise actuelle de médicaments et les antécédents personnels et familiaux complèteront la consultation.
La plupart du temps les examens complémentaires sont inutiles et ne seront demandés qu’en cas d’échec du traitement. Il faut s’assurer que le traitement a été correctement suivi.
Traitement
- Il faut éliminer le rôle éventuel d’un médicament
- Le rôle du patient est primordial et capital
– Il doit absolument changer son mode de vie :
Arrêt total des aliments sucrés, de l’alcool et du tabac
Diminution des quantités d’aliments ingérés
Boire un litre et demi d’eau par jour
Bien mâcher et mélanger chaque bouchée à la salive avant d’avaler ce qui permet de soulager l’estomac, de couper l’appétit et de préparer l’action digestive du suc pancréatique
Eviter le stress et bien dormir - Sur le plan médicamenteux
Bicarbonate de soude : une cuillère à café dans un demi-verre d’eau avec éventuellement quelques gouttes de citron. Bien remuer afin que le produit se dissolve parfaitement. Une à trois prises par jour.
Homéopathie
Nux vomica Lycopodium Sulfur
Argentum nitricum Antimonium crudum
Ignatia amara Sepia Phosphorus
Cuprum metal Capsicum annuum
Sulfuricum acidum Medorrhinum Causticum
Staphysagria Natrum mur
Arsenicum album Arsenicum iodatum etc.
Cette liste est loin d’être exhaustive et seul votre médecin homéopathe compétent ou une personne qui a suivi un cursus de trois ans dans une bonne école, sera apte à choisir le remède qui vous convient.
La consultation d’un médecin homéopathe est ABSOLUMENT nécessaire car il n’existe pas de recettes
L’utilisation systématique et seule de Robinia et Iris versicolor (qui est une recette), ne fonctionne pas
Si le reflux est ancien, si les symptômes sont majeurs et handicapants, il est important d’effectuer une fibroscopie gastrique pour voir l’état de la muqueuse œsophagienne, stomacale et duodénale.
Le médecin peut être amené à prescrire un traitement classique.
Les alginates : ils ne régleront jamais le problème
Les anti H2 et Les IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) ont révolutionné le traitement de l’ulcère du duodénum et de l’estomac en mettant aux oubliettes l’intervention chirurgicale
Par contre il faut éviter de les utiliser en permanence sauf cas exceptionnel (Zollinger-Ellison par exemple). En effet le mode de vie qui est la cause princeps n’est pas modifié et les effets secondaires de ces produits ne sont pas négligeables.
Leur efficacité est telle que les patients continuent leurs mauvaises habitudes.
Ce n’est certainement pas un bon choix sur le long terme.
En résumé
Cet article est un survol concernant cette « maladie ».
Le reflux GO est un symptôme fréquent lié dans la majorité des cas au mode de vie.
Si vous avez ce problème, demandez-vous avant d’aller consulter si ce n’est pas votre mode de vie qui en est responsable. Si c’est le cas, vous pouvez donc vous soigner pratiquement tout seul. Le traitement classique – je parle des IPP – est en vente libre à un prix plus élevé que sur prescription médicale.
Dans tous les cas il ne peut être qu’un dépannage. Souvent le bicarbonate de soude suffit à calmer les remontées acides.
Petite astuce pour un traitement efficace en diminuant la prise d’IPP: en ouvrant la capsule d’oméprazole vous trouverez des petits globules. Mettez-en une dizaine à peine avec la cuiller de bicarbonate de soude et versez l’eau. Agitez avec la cuiller. Ces globules fondent bien avec de l’eau alcalinisée. Buvez.
L’avantage de l’homéopathie est qu’elle va traiter votre terrain et tenir compte de l’ensemble des symptômes physiques et psychiques en vous aidant à contrôler votre stress.
Comme pour toute maladie chronique le traitement homéopathique devra être suivi pendant plusieurs mois, ce que les patients ont de la difficulté à comprendre puisqu’ils veulent un résultat immédiat sans faire d’effort personnel.
N’hésitez pas à poser des questions, je suis là pour vous répondre. Les commentaires sont ouverts.
Merci et très intéressant. Dans mon cas, petits rots discrets, sensation de chaleur qui monte le long du tube, toux obligatoire… Il “suffit” que je supprime la prise d’expresso en machine type bar où machine domestique d’une constructeur suisse pour que le symptôme disparaisse. Pas de problème avec les cafés produits par des cafetières a l’italienne. Je peux alors en prendre un a de temps en temps, sans effet. La prise quotidienne, même en décaféiné, réactive le symptôme qui apparaît en fin d’après midi, quelques heures après la prise. Tant pis pour le goût et le moment de plaisir du café expresso d’après repas, le confort de la disparition du symptôme prime. Et le plaisir reste avec quelques expresso de temps à autre.
Le processus de fabrication de l’expresso et du café à l’italienne n’est pas le même. Mais dans tous les cas la qualité du café utilisé est capitale. Le café RICHARD ne me semble pas être le top des cafés mais est celui servit dans la plupart des bars. Le procédé du décaféiné était cancérigène. Ils l’ont soi-disant modifié mais je n’y crois qu’à moitié. Disons-le tout net: le décaféiné est dégueulasse. A éviter. L’essentiel est de bien gérer. Pour cela il faut avoir un bon ressenti de son corps, de ses réactions personnelles et donc de respecter ce corps. On est souvent son propre médecin.