Voilà ce que l’on peut lire sur le site de l’hôpital Bretonneau
L’hôpital Bretonneau, spécialisé dans les maladies du grand âge, se présente comme un hôpital innovant par son architecture et par son ouverture sur la ville.
Doté de deux services d’hospitalisation et d’un hôpital de jour de 30 places, il a été conçu autour de 2 concepts forts dans la prise en charge des personnes âgées :
– la maisonnée, unité de vie et de soins pour 15 personnes afin que ces dernières puissent vivre au rythme des activités quotidiennes;
– la rue intérieure, qui recrée une vie de quartier.
L’hôpital Bretonneau propose une offre de soins très complète en gériatrie et en psycho-gériatrie. Il dispose aussi de trois équipes mobiles : soins palliatifs et douleur, psycho-gériatrie, évaluation et conseil gérontologiques.
Un secteur d’odontologie (soins dentaires) complète les activités de l’ hôpital.
L’hôpital dispose d’une plate-forme d’information et d’accueil pour les personnes âgées, leur entourage et les professionnels des 8ème, 17ème et 18ème arrondissements de Paris à travers le CLIC Paris-Émeraude Nord Ouest.
Il a reçu en 2014 le label « Culture et santé en Ile-de-France », pour la qualité de sa programmation culturelle.
“L’hôpital de jour complète l’offre de soins en facilitant le suivi post-hospitalisation et permettant de retarder l’hospitalisation par une prise en charge en ambulatoire de certaines pathologies. Les lits sont répartis en 14 maisonnées de 15 personnes dont la taille permet de reconstituer des liens et une vie sociale autour de la maîtresse de maison qui a pour mission de préparer les repas, d’accompagner les animations, de veiller à la décoration des lieux.”
ACTUELLEMENT, la maîtresse de maison a disparu. Il en reste 3 qui vont partir.
Les personnes âgées mangent de la “merde” sous la forme de 3 boîtes en plastique servies par des “machines” possédant un côté aliments chauds et un côté aliments froids.
Il y a une machine par “maisonnée”.
Suivant les étages on a 6 machines ou 5 machines ou 3 machines puisqu’il y a 14 “maisonnées”.
Ce sont les soignants qui s’occupent des machines et qui ont donc une surcharge de travail qui se répercute de façon négative sur les patients. Le contact avec ceux-ci n’est plus, évidemment, le même qu’auparavant. Les deux premières directrices avaient un contact permanent avec les personnes âgées. La directrice actuelle est un fantôme, elle ne vient voir personne. Elle est certainement sur deux hôpitaux.
Du coup ils ont agrandi les soins palliatifs et créés 15 lits supplémentaires aux 7 existants: un scoop puisqu’en général le ministère fait fermer les lits. Mais pour mourir le prix n’a pas d’importance. Ce sont des lits source d’économie.
S’il n’y a pas de place les personnes âgées sont envoyées en EHPAD vous savez là où ils distribuent 3 repas par jour pour 3 euros!
On les envoie rue Baudelique (75018) où il y a eu 3 directrices en un an ou carrément dans le 15e. Sympa pour le conjoint qui tous les jours se tape le trajet. Les maisons de retraite appartiennent au groupe Korian qui détient 290 établissements et qui propose parmi ceux-ci de “trouver la maison de retraite qui vous convient”…
A Bretonneau, il y avait un petit café-repas tenu par des indépendants et qui employaient des handicapés. C’est désormais fermé le samedi et le dimanche. Super pour la famille qui rend visite.
Tout ceci ne fait que corroborer l’idée devenu principe que le profit supplante l’humain devenu marchandise et qu’il existe des humains pour appliquer sans état d’âme ce principe.
L’hôpital Bretonneau régresse au nom de la croissance; c’est ce que l’on appelle le “revers de la médaille”.
Nous réfutons nos connaissances qui nous ont été transmises de génération en génération. Nous faisons fi de la sagesse.
Ignorer les équilibres qui nous gouvernent, c’est faire preuve d’un ego surdimensionné, d’un esprit démiurge, d’une connerie infinie, incommensurable.
C’est méconnaître le principe de dualité, le Inn et le Yang, le semblable et le contraire. C’est péter plus haut que son cul.
Madame la ministre, mettriez-vous votre mère ou votre père à l’hôpital Bretonneau ou dans une Epahd à 1 euro le repas?