Cette épidémie est un grand champ d’observations et me fait découvrir avec effarement le raisonnement robotique de nos soi-disant responsables, fussent-ils politiciens et/ou”grands professeurs”.
Comme la carotte qui fait avancer l’âne, les discours de ces “grands professeurs” (tel le Pr Alain Fisher… mais ils sont flores) et de ces politiciens sont liés à une reconnaissance qui les fait gonfler telle la grenouille de la fable, et qu’ils croient éternelles et/ou à l’absence d’odeur du billet de banque qui protège leur nez du coronavirus.
Se croyant intouchables, le sourire conquérant ils racontent n’importe quoi avec un aplomb qui ferait pâlir un fil… à plomb.

Lisez l’histoire du Dr William Coley. Elle n’est pas isolée et rappelle les guérisons obtenues en effectuant un abcès de fixation avec l’essence de térébenthine.
Mais diront les jeunes médecins blancs-becs fraîchement moulus de leurs QCM, ce n’est pas de l’EBM, ce n’est pas de la médecine scientifique!

Et non petit… c’est de la médecine (CDM), c’est tout. 

Les preuves? Les remerciements de ton patient et son regard.

Le journal Nature a récemment raconté une histoire extraordinaire. On y voit à l’œuvre le meilleur de la démarche scientifique : la capacité d’observation, l’intelligence de l’analyse et l’audace de l’expérimentation. En 1924 William Coley, chirurgien des os et cancérologue, observe le cas d’un patient qui souffre à la fois d’un cancer gravissime, le sarcome, et d’une infection cutanée, la scarlatine.

Ce vaccin contre le cancer… qui ne sera pas commercialisé

Une stratégie originale de guérison du cancer mise en évidence au début du siècle a été purement et simplement… oubliée.

 Par le professeur Didier Raoult

Le journal Nature a récemment raconté une histoire extraordinaire*. On y voit à l’oeuvre le meilleur de la démarche scientifique : la capacité d’observation, l’intelligence de l’analyse et l’audace de l’expérimentation. En 1924 William Coley, chirurgien des os et cancérologue, observe le cas d’un patient qui souffre à la fois d’un cancer gravissime, le sarcome, et d’une infection cutanée, la scarlatine. Mais, au sortir de son épisode de scarlatine, le malade guérit de son sarcome, sans traitement spécifique, et il ne rechute plus jamais. Le docteur Coley en déduit que l’infection par le streptocoque, la bactérie de la scarlatine, a déclenché quelque chose qui a permis de détruire les cellules cancéreuses, soit directement, soit par une stimulation de son immunité.

À partir de là, le cancérologue américain s’est mis à “vacciner” des patients atteints d’un sarcome avec des streptocoques vivants, puis avec des streptocoques morts. Une analyse de ce travail, faite récemment, montre que ses résultats dans le traitement des sarcomes – une survie sans rechute de 50 % à 10 ans – étaient bien supérieurs à la performance que nous obtenons actuellement dans le traitement de ces sarcomes (38 %). William Coley a ensuite essayé ce vaccin contre d’autres cancers, avec des résultats satisfaisants même s’ils étaient moins spectaculaires que pour le sarcome.

Millions d’euros d’investissements

Cette stratégie originale, qui a fait l’objet d’une publication, a été oubliée, remplacée par des protocoles agressifs et coûteux qui empilent parfois chimiothérapie, radiothérapie et chirurgie lourde. Elle a été redécouverte seulement en 2005, et l’on a même hésité alors à relancer la fabrication d’un tel vaccin.
Mais faire ce vaccin est impossible actuellement. Pourquoi ?
Parce que les normes de sécurité exigées pour injecter une bactérie, même morte, demandent des millions voire des milliards d’euros d’investissements. À moins que l’un des grands industriels du vaccin ne se lance dans une telle opération, ce vaccin ne verra jamais le jour. Tant pis si les patients continuent à mourir du sarcome et que le traitement a fait la preuve de son efficacité… (la carotte du billet de banque NDLR)

Il faudra bien à un moment se poser la question des protocoles compassionnels, ceux délivrés à la dernière extrémité. Pour les maladies ayant une mortalité encore très élevée ou pour les plus rares qui sont actuellement laissées à l’abandon, les exigences réglementaires devraient être allégées et réglementées afin de rendre possibles des essais thérapeutiques audacieux.
Par le passé, l’audace thérapeutique a permis, dans des situations désespérées, de trouver des solutions originales et de sauver les gens.
Ce fut le cas de la greffe d’organes.
Aujourd’hui, cette audace est empêchée par une normalisation excessive. L’enjeu en termes de santé publique et d’éthique médicale est loin d’être anodin…

*DeWeerdt S. Bacteriology : A caring culture. Nature 2013 Dec 19;504(7480):S4-S5.

  1. 1