Le prix mondial de l’alimentation (World Food Prize) a été créé il y a 26 ans pour promouvoir une agriculture qui préserve la planète. C’était une sorte de prix Nobel de l’alimentation. C’est devenu le prix Nobel de la malbouffe. Il a été décerné cette année à trois lauréats (250000 dollars), trois pantins qui représentent le monde selon les nuls. Ce sont :
– Le vice-président de Monsanto, leader mondial des OGM, présent dans 47 pays, avec 11,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel.
– La fondatrice du centre de recherche de biotechnologies de Syngenta, champion de l’agro-industrie et alter ego de Monsanto dans le business des OGM.
– Le président d’Europabio, instrument de lobbying des fabricants d’organismes génétiquement modifiés en Europe.
Parmi les généreux donateurs du World Food Prize on trouve la Fondation Rockefeller et bien sûr Syngenta et Monsanto. L’autosatisfaction de la nullité. De plus la nullité perverse de ces gens là ne s’arrête pas là. Ils ont fait nommer au comité éditorial de la “Food and Chemical Toxicology” , la revue où Gilles-Eric Seralini a publié voilà deux ans l’étude qui montrait de spectaculaires tumeurs chez les rats nourris au maïs transgénique, un de leur ancien chercheur. En un mot, ils ont acheté la revue.
Le pire est à venir. L’institut des sciences de la vie (ILSI), au nom trompeur, puissant groupe de lobbying de l’agroalimentaire et qui compte parmi ses adhérents Monsanto et Syngenta a embauché l’année dernière, comme directrice exécutive pour l’Europe, l’ancienne présidente du conseil d’administration de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, l’agence chargée notamment d’évaluer la dangerosité des OGM avant leur autorisation par Bruxelles.
Vous voyez qu’il y a beaucoup de personnes qui s’achètent. Les OGM vont entrer en force en Europe. Toutes ces magouilles prouvent bien que ces gens là sont conscients de ne pas avoir la conscience tranquille. Le pire, c’est qu’ils restent impunis alors qu’ils méritent la prison à vie.