Explosion dans une centrale nucléaire japonaise
Une explosion et une fuite radioactive se sont produites samedi à la centrale nucléaire japonaise de Daiichi, où le toit d’un des réacteurs s’est effondré, au lendemain du séisme qui a fait au moins 1.300 morts dans le nord-est de l’archipel.
Le secrétaire général du gouvernement japonais, Yukio Edano, a toutefois précisé que l’explosion ne s’était pas produite au niveau du caisson du réacteur et que le niveau de radioactivité avait ensuite baissé.
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L’opérateur Tokyo Electric Power Co (Tepco) a été autorisé par le gouvernement à utiliser de l’eau de merpour refroidir l’installation vieille de quarante ans et a pris des mesures pour éviter une situation critique, a ajouté Yukio Edano, selon lequel aucune fuite radioactive importante n’est à attendre.
Par précaution, l’ordre d’évacuation de la population a cependant été étendu à un rayon de 20 km, contre dix auparavant, autour de la centrale.
Des images de télévision ont montré une violente explosion et un nuage de vapeur au-dessus de la centrale, située à 240 km au nord de Tokyo.
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LA FUSION DU RÉACTEUR REDOUTÉE
La police a établi des barrages sur les routes pour bloquer les accès au secteur. Les journalistes de Reuters se trouvent à Fukushima, à 70 km de la centrale.
L’agence de presse Kyodo fait état de quatre blessés, dont les jours ne seraient pas en danger.
Tepco avait auparavant annoncé qu’une petite quantité de vapeur radioactive avait été libérée pour faire baisser la pression. La compagnie jugeait en outre le risque limité, dans la mesure où plusieurs dizaines de milliers d’habitants de la région ont été évacués.
L’explosion a fait craindre une fusion du coeur du réacteur, avec la menace de la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernorbyl, en Ukraine, il y a vingt-cinq ans.
“Une augmentation non contrôlée de la température pourrait transformer le coeur du réacteur en une masse en fusion qui pourrait faire fondre la cuve du réacteur”, avait déclaré Stratfor, compagnie spécialisée dans l’évaluation des risques politiques.
“Cela pourrait conduire à une fuite radioactive incontrôlée dans la structure de confinement qui entoure le réacteur”, ajoute-t-elle.
Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel