La Commission européenne se laisse acheter (au sens figuré du terme dans le style “figurez-vous mon cher” et au sens propre bien que son autorisation ne soit pas très propre) par le lobby des négociants et des grosses coopératives .
De quoi s’agit-il?
Tou simplement d’accorder le label Bio à des vins dont le moût a été chauffé à 113 degrés (pas un de plus ni un de moins) pendant trois minutes. Exit les bactéries et les levures naturellement présentes dans ce moût et qui donnent son caractère au vin. Il suffit de rajouter des levures synthétiques et le tour est joué.
Vous avez un vin standardisé; parkerisé. De la merde!
Objectif des industriels: “siphoner une partie du marché du vin bio, qui grossit à vue d’oeil et devrait dans cinq ans, représenter 10% de la production totale de vins en Europe”.
Il est bon de savoir que ce “nouveau” vin bio a le droit d’afficher 100mg de sulfites pour le rouge et 120mg pour le blanc alors qu’actuellement le vin bio traditionnel est maximum à 30mg pour le rouge et 60mg pour le blanc.
Messieurs du syndicat des vignerons indépendants, je sais que vous êtes 6000 à vous élever contre ce vin bricolé. Il faut mettre en gros sur vos étiquettes: Vin sans flashpasteurisation, sulfites< à 30 ou 60mg.
Souces: Le Canard enchaîné du 23 JUIN 2010