Ce soir 19 octobre 2017 sur France 3 dans “Pièce à conviction” était diffusé un reportage sur les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Personnel en sous effectif (2 personnes pour 80 personnes âgées la nuit), sous payé et patrons qui se remplissent les poches en profitant des aides de l’État.
Le prix moyen par personne âgé est de 2500 euros par mois. L’EHPAD dépense 3 euros 50 pour le petit déjeuner, le déjeuner, la collation de 16h et le dîner. Oui, vous avez bien lu: 3 euros 50 et par personne pour 3 repas et une collation à 16h. Si cela ne s’appelle pas de la dénutrition, comment l’appeler? Mais toutes ces personnes âgées dénutries et maltraitées seront vaccinées contre la grippe!
Après le reportage un débat a eu lieu entre la journaliste de France 3, Agnès Buzyn notre ministre de la Santé et Madame Anne-Sylvie Pelletier aide-soignante. Cette dernière calme, digne, les larmes aux yeux a demandé à Agnès Buzyn “plus de personnel”. Agnès Buzyn n’a jamais parlé de sanctionner les rapaces des maisons de retraite, n’a jamais promis des contrôles drastiques, ne s’est pas émue de la nourriture de merde donnée aux personnes âgées dans ces mouroirs à plus de 2000 euros la journée. Elle a parlé de l’argent qu’elle comptait débloquer. Aucune empathie si ce n’est une empathie politique qui sonne faux. A regarder cette émission en aveugle c’est Madame Anne-Sylvie Pelletier qui était capable de faire bouger les murs des maisons de retraite, c’est elle qui avait le regard d’amour des autres, de son métier, c’est elle qui avait la solution et qui ne comprenait pas le barrage qu’elle avait en face d’elle. Ce regard de transparence voilé par les larmes à fleur de conjonctive au milieu d’un magnifique iris clair qui s’opposait au sourire condescendant d’une autre femme aux arguments éculés et sans fondement. Madame Anne-Sylvie Pelletier, c’était vous la Ministre et c’est vous qui nous faudrait. Permettez que je m’incline devant votre sagesse et devant le calme que vous avez montré durant ce débat.
Vous n’avez pas les moyens d’agir et hélas vous ne serez pas entendue.