Quand j’étais môme j’allais à la pêche aux écrevisses, je ramassais des escargots qui traversaient en rangs serrés la route après la pluie, je pousuivais les papillons, je régalais mes yeux de coquelicots qui poussaient en abondance le long des routes, je ramenais des poissons à manger pour midi à ma mère, je comptais les limaces dans la rivière; la nuit venue je comptais les vers luisants. Quand nous roulions en voiture tranquillement, sans se prendre pour Fangio il fallait nous arrêter pour nettoyer le pare-brise sur lequel s’étaient écrasé de nombreux insectes, parfois des papillons; maintenant les gens roulent en permanence comme des fadas ne respectant pas le code de la route avec un pare-brise nickel. Cela ne les interpelle pas. Ils n’ont rien connu d’autre et leur comportement ne les gêne pas; il est inscrit dans leurs gènes. Ils ne peuvent plus s’en prendre à leur pare-brise, ils s’en prennent au voisin qui ne roule pas assez vite. En 2009 je nourrissais les moineaux à Montmartre devant ma fenêtre. Maintenant, il n’y a que des corneilles; les moineaux ont disparu. Elizabeth Kolbert, journaliste du New Korker a écrit un livre (sortie en France le 4 septembre chez Vuibert) intitulé “La 6e extinction. Comment l’homme détruit la vie”. (Prix Pulitzer 2015). La solution? Difficile à réaliser. En tout cas, le respect des écosystèmes semble être une évidence. Avis à tous ceux qui vivent de la terre: les éleveurs, les agriculteurs, les pêcheurs etc. Respectez les animaux et l’environnement et pour mieux gagner votre vie, organisez-vous afin de supprimer les intermédiares.