Je l’ai connu au congrès homéopathique de Bourbon l’Archambault – où j’avais rencontré aussi Emmanuel Ransford, et depuis nous échangions par mail. Participaient à ce congrès le Dr Albert-Claude Quemoun et le Pr Luc Montagner.
Marc Henry répondait à tous les mails que je lui envoyais car je lui posais souvent des questions.
Marc Henry ne connaissait pas le virus de Wetigo et n’avait pas d’hubris. C’était un chimiste, physicien, musicien et philosophe ; astronome et astrologue. Un humaniste, race en disparition.
En revanche il avait une haute opinion de ce qu’il enseignait avec une maestria sans réserve.
Il savait expliquer avec une grande clarté la physique quantique, si difficile à appréhender et par elle, il expliquait l’action des hautes dilutions et de l’homéopathie. Il avait bien entendu collaboré avec le Pr Luc Montagnier. Il a écrit un remarquable livre sur l’homéopathie.
Je ne l’ai pas assez connu pour parler davantage de lui mais ceux qui ont écouté ses conférences ne peuvent pas l’oublier. Certaines sont sur You Tube.
Lors de sa dernière intervention chirurgicale qui s’était bien déroulé il avait posté une photo de lui sur le lit d’hôpital avec le pouce levé. Il était heureux car les chirurgiens lui avaient fait miroiter 10 ans de vie en plus et il avait sans aucun doute, in his cerebrum, établi des projets en fonction de ce temps.
La vie ne fait pas de cadeaux chantait Jacques Brel.
Professeur Marc Henry, tes profondes connaissances, ta compétence, tes découvertes scientifiques, ton humanisme, ton sourire vont nous manquer.
Dans ce monde en errance où l’esprit critique disparaît au profit de la pensée unique c’est-à-dire de la dictature de la pensée ta voix va rester en écho dans nos cerveaux afin de la prolonger si possible, de la faire connaître.
Je ne sais si tu as eu le temps de trouver des disciples afin de continuer ton œuvre mais je ne doute pas que tu vas désormais t’employer à en faire naître quelques-uns sur cette planète bleue un peu trop envahie de rouge.
Bon voyage Marc ! Tu n’as pas eu le temps de lire ce poème que je t’ai envoyé. Qu’il te suive dans l’éternité
Omniprésence
A Marc Henry,
Fange boueuse de la conscience
mur de refuge roseaux
Les corps sont décomposés
sous les coups de butoir de l’obstination humaine
Vertige de la falaise invisible
où déjà le bruit abyssal s’effrite
Particules ondulantes
Roseaux mur de refuge
Fanges de la conscience
Recherche de l’horizon
Formes blanches au reflet vert
qui s’épuisent vers l’infini
au fil de l’invisible
Le neutron protonique électronisé
se quarkelle
sur la margelle
de l’infini espace
où chaque roseau trace l’absence