Cet été beaucoup d’entre-vous iront se promener en Corse et seront confrontés au saucisson d’âne corse. N’en achetez surtout pas. L’âne n’est ni corse ni français.
Il vient des États-Unis, du Brésil, d’Argentine, congelé et mélangé à de la viande de porcs industriels bretons, belges, néerlandais, ou chinois gavés de granulés énergétiques. Il suffit ensuite de coller l’étiquette “corse” avec la tête de Maure. Voilà l’embrouille. La réglementation ne demande qu’une seule étape de transformation locale, “un simple salage, par exemple, et le tour (de cochon) est joué.” Les Salaisons Sampiero n’hésitent pas à mentionner: “des produits authentiques dont les recettes ancestrales sont précieusement appliquées”, ce qui ne veut strictement rien dire. “Il y a six ans, les 150 petits producteurs qui se battent pour continuer d’élever du porcu nustrale ont bien réussi à décrocher une appellation d’origine protégée. Mais elle ne s’applique qu’à ces charcuteries: coppa, jambon sec corse, lonzu et prisuttu. Les vendeurs de saucisson d’âne peuvent continuer de voir la vie en rose”…

En conclusion, avant d’acheter du saucisson d’âne corse, renseignez-vous sur ceux qui fabriquent le vrai. Cela existe encore, mais méfiez-vous des menteurs.

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