Il existe 3 sortes de défense de l’organisme:
–  La défense contre les toxiques mal connue et qui porte le nom d’hormésis ou loi D’Arndt-Schultz: “les fortes concentrations inhibent et les faibles concentrations stimulent”. c’est une défense sans mémoire.
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La défense immunitaires non spécifique: c’est le système immunitaire qui fonctionne. Cette défense non spécifique est immédiate, elle est sans mémoire et débouche sur la défense spécifique.
–  La défense immunitaire spécifique d’un antigène donné. Celle-ci est très sophistiquée et elle comporte une mémoire. C’est le principe de la vaccination qui est basée sur un problème de mémoire immunitaire.
Un organisme pour se défendre doit avoir la notion du “sens du danger”. On retrouve cette notion dans l’hormésis, dans la mithridatisation (dont la vaccination est l’application directe) et dans la réponse immunitaire spécifique et non spécifique qui représente l’application de ce sens du danger traité par le système immunitaire. L’organisme apprend d’abord à identifier le soi par notre système immunitaire fabriqué pour cela. Tout ce qui est différent du soi va être détruit. L’anticorps va être déterminé par l’antigène et l’antigène par l’anticorps. Lorsque le système immunitaire fonctionne dans l’immédiat et dans l’urgence, il va réagir selon une immunité non spécifique. Un des mécanismes majeurs de ce processus est la phagocytose. La phagocytose sans anticorps spécifiques représente 80% de cette défense. Le foie en est le lieu principal, le premier rempart.. 95% de l’antigène injecté (lors d’une première immunisation) se localise dans le foie pour y être détruit. Seuls les 5% restants suffisent à déclencher l’immunité au niveau de la rate et des ganglions avoisinants l’injection. La défense immunitaire non spécifique est immédiate et universelle. Elle fait intervenir:
–  Les cellules phagocytaires ( granulocytes et monocytes)
–  Les facteurs de la coagulation et de la fibrinolyse
–  Plusieurs cytokines ou interleukines (interleukine 6).
La défense immunitaire spécifique est basée avant tout sur le rôle des lymphocytes (gouverneurs de la réponse immunitaire) et en particulier les TCD4 qui vont détruire l’agresseur soit par action des anticorps (réponse humorale),  soit par destruction des cellules par cytotoxicité (réponse cellulaire). Il va y avoir identification du soi par le lymphocyte et en même temps, identification de l’antigène. C’est le système de reconnaissance spécifique. Lorsque l’antigène est identifié comme différent du soi, il y a danger et le lymphocyte entre en mitose et se multiplie. Dans la vaccination, ce sont les lymphocytes spécifiques des antigènes vaccinant qui vont se multiplier. Ils seront tous identiques (clone lymphocytaire T) et seront capables de répondre chaque fois que l’antigène se présente. C’est là le principe de la vaccination. Il va exister une mémoire immunitaire vis à vis de l’agresseur.
Le but est donc de remplacer de façon artificielle une première maladie immunisante par un premier contact avec un agent pathogène moins agressif appelé vaccin de façon à établir chez le sujet la mémoire immunitaire spécifique de cet agent.
Pour que cela fonctionne il faut 2 conditions: le vaccin doit être différent de soi et il doit introduire le sens du danger en ce qui le concerne.
Il existe différents types de vaccins:

–  Les vaccins de type jennerien qui fonctionnent par réaction croisée
–  Les vaccins pastoriens qui sont des anatoxines qui ont besoin pour être immunogènes d’adjuvants de toutes catégories.
Ces 2 types de vaccins sont différents de soi et il y a toujours le sens du danger car c’est vraiment l’agent pathogène lui-même qui constitue le vaccin même s’il est tué.
la préparation des vaccins pastoriens est assez simple. C’est pourquoi la protection d’exploitation (brevets) pose un problème. C’est pour cela que les laboratoires ont travaillé directement avec les gènes et ont fabriqué des “montages biologiques” que l’on peut qualifier de véritables chimères. Le mode de fabrication va donc pouvoir être breveté sans problèmes. Ainsi sont nés les vaccins recombinants.
Principe général du vaccin recombinant:
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Isolement du gène de la protéine vaccinante à partir du génôme du microbe pathogène
–  Introduction de ce gène dans le génôme d’une cellule “hôte”.
–  Synthése par la cellule hôte de la protéine vaccinante
–  Utilisation directe de l’hôte + molécule
Parmi les hôtes proposés il y a eu le virus de la vaccine. cela était encore acceptable, mais petit à petit les vaccins recombinants ont évolué et voilà ce qu’est devenu la vaccination contre l’hépatite B que l’on fait à vos enfants:
Le GenHevac est une construction à l’intérieur de cellules CHO qui sont les cellules du cancer de l’ovaire du hamster chinois. Or on a toujours conseillé de ne jamais préparer un vaccin viral à partir de virus cultivés sur des cellules tumorales cancéreuses (c’est pour cela que le vaccin anti-grippal est toujours préparé sur l’oeuf de poule embryonné).
L’Engerix HB Vax est produit dans des cellules de levure
Quant aux vaccins acellulaires ce sont des sortes de vaccins multicartes
Dans ces vaccins recombinants la différence de soi existe mais que devient le sens du danger? Que deviennent ces chimères avec un passage en cellule tumorale? ou un passage sur des levures normalement tolérées par le tube digestif? Le système immunitaire peut être trompé, déconcerté, perturbé.
Un vaccin doit représenter très exactement la pathologie comme le ferait une “primo-infection” afin de conférer une immunité nette et durable. Il faut que l’organisme perçoive le vaccin comme l’agresseur, organise sa défense et le reconnaisse spécifiquement chaque fois qu’il se présente dans l’organisme. Il est alors reconnu comme différent de cet organisme et est perçu comme un danger. Ce n’est plus le cas avec les vaccins résultant de construction par génie génétique et qui aboutissent à la fabrication de chimères (corps d’homme et tête d’animal ou l’inverse). Ceci est d’autant plus grave que l’équilibre immunitaire de nos enfants est fragilisé par la prescription de corticothérapie fréquente et abusive (Solupred…) qu’il faut refuser. De même la prescription trop précoce de l’antibiothérapie (qui ne doit pas être systématique) empêche la réponse immunitaire humorale et cellulaire par élimination trop rapide des agresseurs. Cela peut expliquer un risque de confusion entre les agresseurs et l’augmentation des états allergiques puisque “l’allergique voit le danger où il n’est pas”. et s’il y a erreur sur l’interprétation du danger, il y a un risque de perversion du système immunitaire avec erreur sur l’identification du soi et par conséquent augmentation des pathologies auto-immunes.

Quoiqu’il en soit on sait que les pathologies réelles sont plus immunisantes que les immunisations artificielles. L’immunisation naturelle est durable alors que la vaccination ne donne pas toujours une immunité stable. Les pathologies bénignes sont donc préférables à une vaccination car elles donnent une immunité stable. Plus le système immunitaire fonctionne mieux il protège l’organisme. De plus les enfants sont souvent mis sous corticothérapie qui bloque la réaction inflammatoire et qui a un effet immunosuppresseur central. Il y a aussi blocage de la régulation biologique de la réponse immunitaire avec blocage de diverses cytokines et diminution de la tolérance digestive aux antigènes alimentaires et augmantation du risque de pathologies auto-immunes et d’allergie.
La vaccination ne peut pas être une panacée. Dans le prochain article nous ferons le point sur les différentes maladies infantiles et je vous dirai les vaccins que vous devez faire ou ne pas faire à vos enfants.

SOURCE: La logique de la vaccination par Madeleine Bastide Professeur honoraire, Université Montpellier 1 Conférence présentée le 13.12.2003 Tout cet article est tiré de sa conférence remarquable. Merci Madeleine Bastide pour votre compétence, votre gentillesse, votre humilité. Ceux qui vous ont connu ne peuvent pas vous oublier. Merci.