Savez-vous où passent vos dons faits à l’Institut Pasteur?
En 3 ans, les frais de déplacement du directeur sortant, Monsieur Christian Bréchot ont atteint 500 000 euros.
Entre 2013 et 2016 le budget “missions et déplacements” est passé de 4,7 millions à 5,9 millions d’euros/an. La Cour des comptes tique sur “des motifs de mission peu précis“. Une virée à Athènes est seulement justifiée par la mention “divers RV“et aucun motif n’est détaillé “pour les missions suivantes”: Chine, Russie, Japon, Iran, Inde, Cambodge, Corée, Arabie saoudite, USA. “La Cour demande à l’Institut Pasteur de procéder à un audit des frais de déplacement”.
Tous les ans, le directeur a reçu une prime d’objectifs de 50 000 euros, en sus de ses 187 000 euros de salaire annuel soit 15583 euros par mois! assortis d’une voiture avec chauffeur alors qu'”aucun élément d’évaluation justifiant cette attribution systématique n’a pu être fourni”.
La Cour des comptes regrette que “la notion de conflits d’intérêts n’y [soit] pas encore pleinement assimilée”. Le directeur Bréchot lui-même occupait des fonctions exécutives au sein des laboratoires BioMérieux jusqu’en 2013. Il a commandé 17 expertises juridiques pour tenter – en vain – de rempiler à la tête de l’Institut. Nous pouvons en rajouter en citant l’importation clandestine et illégales de souches de virus Zica depuis le Brésil ou la Corée (une information judiciaire est en cours).
L’Institut Pasteur demande des dons (une page entière de publicité sur Paris Match) faisant croire à la mise au point d’un vaccin thérapeutique contre le cancer du sein. “Le chemin est encore long avant une éventuelle mise sur le marché” claironne l’équipe de Madame le Pr Claude Leclerc qui y travaille depuis plus de 15 ans… (sans commentaires). Il s’agit de réinjecter au malade des antigènes de la tumeur cancéreuse (c’est une des particularités du principe de similitude cher aux médecins homéopathes). Mais quand je demande à Madame Leclerc de m’aider à soigner un de mes patients cancéreux, je me heurte à une fin de non recevoir. De même aucun oncologue ne donnera des lames de biopsie afin de fabriquer soi-même un vaccin thérapeutique individualisé. Car ce que recherche l’Institut Pasteur c’est une rentabilité avec un vaccin synthétique, reproductible et facile à produire à coût maîtrisé sur le plan industriel. Ceci dans un but de commercialisation. Ce qui est incompatible avec un “vaccin” thérapeutique fabriqué à partir de la tumeur du patient. Voilà dans quel monde nous vivons.
Alors arrêtez de penser que vos dons sont bien utilisés.
Sources: Le Palmipède et l’ Institut Pasteur (publicité dans l’Obs)