La nouvelle préfète de l’île d’Oléron, Béatrice Abollivier, adore les huîtres triploïdes. La preuve: elle vient de donner le feu vert (avec la bénédiction du Comité régional de la conchyliculture), à la création d’une usine à huîtres qui “fait cauchemarder les habitants d’Oléron”. 360 hectares en pleine mer, face à 7 km de plage de sable fin, envahis par des  cages remplies de millions d’huîtres triploïdes suspendues par 50 km de câbles maintenus à flot par 15000 bouées. Le tout arrimé au fond avec un millier de blocs de béton pesant chacun entre 2,5 et 4 tonnes. Les huîtres vont rejeter chaque jour entre 600 et 800 tonnes d’excréments. L’Ifremer championne de la fabrication de l’huître tétraploïde (à la base de la fabrication des triploïdes) et le comité régional de la conchyliculture (prononcez toutes les syllabes lentement) ne voient pas où il y a un problème. Madame Abollivier qui n’a pas l’intention d’abolir quoique ce soit, non plus. L’intérêt de ce nouveau merdier sur le littoral est dû au fait que les parcs à huîtres sont gagnés par la vase à cause des alluvions et des excréments que les huîtres émettent. On quitte un merdier pour en créer un encore plus grand. 

Conclusion: amateurs d’huitres, évitez les huitres d’Oléron. Mais comment sont-elles ailleurs?