En décembre 2011 la loi Bertrand est votée juste après l’affaire du Médiator. Elle prévoit de publier tous les contrats signés entre les labos et les médecins. Mais notre chère ministre de la santé Marisol Touraine veille au grain… des labos: seuls les montants des petits cadeaux, du genre resto ou frais de déplacement lors d’un congrès, sont désormais rendus publics. Les montants des contrats, eux, restent secrets, alors qu’ils peuvent atteindre des dizaines voire des centaines de milliers d’euros! Le Formindep et le Conseil de l’Ordre des médecins saisissent le Conseil d’État pour contester le décret de notre amie Marisol Touraine. En février 2015 le Conseil d’État confirme que le montant des contrats doit bien être rendu public. Comme la loi remonte à 2011, l’obligation est rétroactive. Mais Marisol Touraine a de bons conseillers qui semblent se foutrent du tiers comme du quart du Conseil d’État. MT (sans S intermédiaire), ne corrige pas l’ancien décret et se félicite en novembre 2015 devant l’Assemblée: “Nous renforçons la transparence entre les professionnels de santé et les acteurs industriels, en rendant publics l’ensemble des conventions d’expertise, les avantages en nature et leurs montants”.
Mais elle omet de préciser quel est le” bénéficiaire final”, car les contrats sont signés non pas entre un labo et un médecin, mais entre un labo et une association de recherche montée par un médecin. La rétroactivité est passée sous silence.
Nombre de médecins qu’ils travaillent pour l’industrie pharmaceutique classique ou pour des laboratoires de compléments alimentaires travaillent dans ces conditions. Ne vous fiez pas au baratin éculé qui consiste à dire, comme  par exemple me l’a récemment écrit un professeur de médecine (médiatique), à la retraite: “

“Les formations que je fais pour V… qui dépend de N… sont pour ma part totalement bénévole, je vois les dossiers de TOUS les malades présents GRATUITEMENT et je ne me fais rembourser que le déplacement et les frais de bouche et de logement.”

Cela c’est l’apparence; la réalité est toute autre.

Source: Le Palmipède