Effectivement les huitres triploïdes ne sont pas des OGM mais des huitres trafiquées. Les gamètes ont n chromosomes. Avec un choc thermique on produit des gamètes à 2n chromosomes. Ces gamètes sont fécondées avec un gamète classique à n chromosome (haploïde), ce qui donne une huitre triploïde à 3n chromosomes. Ensuite il suffit de féconder un ovule triploïde (3n chromosomes) avec un spermatozoïde haploïde (n) et on obtient une huitre à 4n chromosomes qui croisée avec des dipoïdes donne des larves triploïdes.

“La première conséquence est que ces huîtres sont stériles. Les ostréiculteurs qui élèvent des huîtres triploïdes ont donc perdu leur indépendance : ils sont dans l’obligation de passer par des écloseries pour renouveler leurs huîtres. Par contre, le consommateur semble y gagner, puisque, avec l’absence de gamètes, ces huîtres ne sont pas « en lait ». Seconde conséquence, leur stérilité implique qu’elles ne dépensent pas d’énergie pour la reproduction et poussent donc plus vite que les autres. Selon les données fournies par l’Ifremer, reprises dans l’avis de l’Afssa ,« chez les individus diploïdes, de fortes mortalités sont en général observées en période estivale (mai-juillet) dans les élevages (50-70%) alors que, dans les mêmes conditions d’élevage en milieu naturel, des huîtres triploïdes (croisement tétraploïdes / diploïdes) présentent une mortalité globale de l’ordre de 10% ».
Cependant, ces avantages semblent, cette année du moins, relatifs. Ainsi, une personne proche des ostréiculteurs et qui souhaite garder l’anonymat, a déclaré à Inf’OGM que cet été, « de nombreux lots d’huîtres triploïdes sont entrés en reproduction, en lactance. Le phénomène était si important que l’information est remontée. Les professionnels ont des doutes ». Ce phénomène avait déjà été noté lors de l’été 2003, selon l’Inra. Il précise aussi que l’infection bactérienne de cet été a touché de façon similaire les huîtres diploïdes et triploïdes et que d’une manière générale, il n’a pas constaté une meilleure résistance chez les huîtres triploïdes.
Autre point noir, l’Inra précise dans un avis de 2004 que si quelques huîtres tétraploïdes s’échappaient des écloseries, cela entraînerait « en une dizaine de générations, le basculement vers une population exclusivement tétraploïde ».”

Il est à noter que les études de l’Ifremer n’ont jamais été publiées. L’huitre triploïde vient bien d’un croisement mais si les huitres diploïdes sont “naturelles”, ce n’est pas le cas de l’huitre tétraploïde.

“L’huître triploïde, modifiée chromosomiquement, n’est pas un OGM, au sens juridique car il n’y a pas eu d’apport de gène étranger. Cependant, comme les PGM, elle implique une dépendance du mareyeur vis-à-vis des écloseries, et elle nécessiterait davantage d’études d’impacts sanitaires et environnementaux”. Elle peut coloniser les autres huîtres tout comme le saumon transgénique et n’apporte rien au consommateur. Strictement RIEN.

Chacun est libre de manger ce que bon lui semble. Il existe des ostréiculteurs qui n’ont pas confiance dans ce type de manipulation et qui sont fiers de leur profession et de leur travail. Allez sur leur site. Vous saurez ainsi comment manger des huitres normales telles que la nature les a créées. Le consommateur n’a aucun intérêt à manger des huitres trafiquées. Ceux qui le font n’y trouvent qu’un intérêt financier et se foutent du consommateur.

http://www.ostreiculteurtraditionnel.fr