Enfant, à Carcassonne, j’allais chercher, avec un bidon en inox, le lait frais chez Madame Calmels. Tout le monde y allait. Madame Calmels avait une immense cuve emplie de lait frais et elle remplissait mon bidon à la louche. Ma mère faisait bouillir le lait dans une casserolle avec un anti-monte-lait en verre; quand le lait bouillait il se formait une peu de protéines de lait que ma mère appelait la crème. C’est mon frère qui mangeait cette crème et se régalait. Je la mangeais aussi parfois. Le lait refroidi était mis au frigidaire; vous savez, un de ces frigidaires (par antonomase) de la marque “Frigidaire”, qui vivait au moins 30 ans sans tomber en panne. Trouver un litre de lait cru est actuellement plus facile en ville qu’à la campagne même à quelques mètres de vaches qui paissent tranquillement. Mais pourquoi ces éleveurs ne vendent-ils pas leur lait directement sans intermédiaires à la population locale? Jetez un coup d’œil sur le blog de Périco Légasse critique gastronomique à Marianne et qui vient de sortir un livre à 5 euros: “A table citoyens! Pour échapper à la malbouffe et sauver nos paysans” que je vous conseille de lire. A la fin du livre, il parle avec admiration du Pr Khayat éminent cancérologue. C’est un peu dommage. Il n’a pas lu “Le livre noir des médecins stars” paru chez Stock par Odile Plichon. Il changerait d’avis.

 

 

La croix et la bannière pour trouver un litre de lait frais à la campagne

” Bonjour, je voudrais un litre de lait frais ” demande le client dans une petite supérette d’une bourgade du Cantal, au cœur de l’Auvergne, entourée d’élevages de vache salers. Tête médusée de la patronne du magasin Huit à huit, filiale de Carrefour : ” Mais cela fait belle lurette que nous n’en vendons plus, les gens veulent du lait UHT (longue conservation sans froid) maintenant “.

http://www.marianne.net