En 1630, la comtesse de Cinchon, femme du vice-roi du Pérou, est atteinte d’une fièvre tenace mettant en péril sa vie. Le corregidor espagnol de Loja , ville de l’Equateur, don Juan Lopez Canizares fait appel aux indigènes qui connaissent les vertus de l’écorce du palo de calenturas, l’arbuste à fièvre. La comtesse guérit.

En Chine, l’Artemisia annua ou qinghaosu est cultivée et utilisée contre les fièvres depuis deux mille ans!

DEPUIS, NOUS N’AVONS PAS AVANCE D’UN IOTA . NOUS AVONS MÊME REGRESSE. POURQUOI?

1.    Parce que l’utilisation de l’antibiothérapie répond à la loi du “Tout ou Rien”. Un antibiotique ne se donne pas en préventif.
L’administration préventive systématique d’un antibiotique ne profite qu’au laboratoire qui le fabrique.
L’industrie pharmaceutique a voulu faire croire que la prise quotidienne de quinine préviendrait ad vitam aeternam le paludisme et l’éradiquerait. Elle savait très bien que c’était faux et tous les médecins le savaient.

C’est ainsi que l’industrie pharmaceutique (avec le même esprit), a incité les médecins à prescrire larga manu des antibiotiques en lançant le spectre du streptocoque béta hémolytique A dans les angines. Ce dernier n’est présent que dans 15 à 20% maximum des atteintes pharyngées. Les signes cliniques qui font suspecter sa présence sont:

–  enfants de 5 à 15 ans,
–  période: février, mars, avril,
–  présence d’un ganglion cervical douloureux.

En cas de doute, faire un streptest ou un dosage sanguin des ASLO (Antistreptolysines). MAIS en aucun cas l’antibiothérapie dans une angine même très fébrile ne nécessite la prescription systématique d’un antibiotique. C’est pourtant ce qui continue à se faire (La France reste le plus grand consommateur d’antibiotiques en Europe), d’autant plus que les médicaments préventifs immomodulateurs ont été interdits par des décideurs incompétents, sans aucune contestation du corps médical, des syndicats et des laboratoires!

Pour revenir au paludisme, espérons que la nouvelle molécule associant à doses fixes, l’artésunate et l’amodiaquine ne sera donnée qu’en traitement curatif et non quotidiennement préventif. Si ce n’est pas le cas, de nouvelles résistances vont rapidement apparaître.
Le paludisme est responsable de 1 million de morts dans le monde (90% en territoire africain).